De retour en ce début d'année

Le cheval fourbu s'arrête devant la porte de la demeure des "de Linster". Sans plus attendre Molière saute de son destrier et court à la porte pour frapper quelques coups. Hola réveillez-vous! Devinez qui est là?!

BOUM BOUM BOUM!! Adélaïde? Gwenaël? Il entend ce bon vieil écho qui se donne un cœur joie à tout répéter sans se lasser dans le long vestibule aux dalles de pierre.
Comme la maison lui parait grande, elle est certainement restée comme à son départ mais elle lui semble énorme en comparaison des tentes et des dortoirs des casernes;
La chambre est là, il se baisse pour prend de petits cailloux et les jette contre les volets clos; Un pas en arrière pour éviter la retombée...

Flily! FLILY!! C'est moi Molière viens ouvrir. Malgrè son gros manteau et son armure la fraicheur hivernale le fait sautiller et il frotte ses bras cherchant à se réchauffer.
Son heaume sous le bras il attend...

Comme depuis le jour ou il était parti, Flily avait passé une partie de la nuit dehors à veiller... à attendre le retour de celui qui est son mari. Ce n'est donc que très tôt le matin qu'elle alla se coucher, se disant une fois encore que c'était pas pour aujourd'hui.
La fatique aidant elle s'endormit très rapidement. La fatigue accumulée des jours passé fit qu'elle n'entendit pas Moliere quand il frappa à la porte.

Elle n'entendit pas non plus Gwénaël faire la course avec Adélaïde pour savoir qui des deux pourrait serrer leur père en premier dans les bras. Pour elle il s'agissait d'une nuit comme les autres... mouvementée et peu reposante.

Un appel, une voix c'est ce qui réveilla Adélaïdece matin de janvier. Cette voix elle la reconnaissait c'était celle de son père. Le sourire au lèvre -Ca faisait des semaines qu'il attendaient ce jour - elle se leva pour courir vers la porte d'entrée. En ouvrant celle de sa chambre elle se rendit compte qu'elle n'était pas la seule à être réveillée.
Gwenaël courait déjà vers la porte: Papaaaaaaa!!! il criait en coupant la route de sa sœur ainée. Cette dernière sourit légèrement en le saisissant par la taille pour l’arrêter dans sa course. Adèleeeeuuuu Il suppliait un peu bougon en se débattant, la jeune fille éclata de rire et le lâcha avant de courir à son tour laissant son frère faire la course en tête. Elle ouvrit la porte et ensemble il sautèrent dans les bras de leur père.
Adèl prit la parole en première:
- Père quelle joie de voue revoir... Ca fait si longtemps...
Elle s’arrêta de parler, relâchant son étreinte pour faire un pas en arrière et le regarder. Gwénaël profita de l'inspection de sa soeur pour attirer son père à l'intérieur.
Rentrez père il fait froid dehors.

Au bout de quelques minutes Adélaïde regarda son père dans les yeux l'air un inquiète:
- Vous avez très mauvaise mine, père Est-ce une blessure qui guérit mal ou simplement un peu de fatigue...?

Puis se tournant vers son frère elle ajouta:
- Gwenaël va chercher une bougie et raviver le feu. Je vais préparer un modeste repas pour notre père. Se retournant vers ce dernier Vous devez avoir faim?

Après une petite moue le fils cadet se dirigea avec son vers le salon où il raviva le feu alors que la fille ainée se rendit à la cuisine. Adélaïde rejoignit quelques minutes plus tard les deux hommes de la famille avec une assiette avec un peu jambon d'une tranche de pain et quelques légumes. En offrant l'assiette à son père elle vit sa petite cousine cachée derrière un mur, elle lui fit signe de les rejoindre. Celle si trop timide ne bougea pas et se contenta de les regarder.

Le loquet de la porte claque et Molière regarde la porte qui s'entrouvre doucement et deux têtes qu'il connait bien apparaissent. Un frisson le parcours et rapidement il essaie d'imaginer qui va sortir en premier.
Ce sont les deux enfants qui arrivent en hurlant alors que le soldat se met sur un genoux pour recevoir ses enfants.
Son heaume tombe à terre et roule à ses pieds quand il les serre tout deux dans ses bras en les embrassant tendrement. Dieu mes chers enfants comme vous avez grandis!

Mains dans la main ils se dirigent vers la demeure familiale des de Linster. Mille questions fusent.

"Racontez-nous tout père...!" "Montrez-nous vos blessures...!" "Vous avez pulvérisé combien d'artésien?" Les enfants restent accrochés aux lèvres de leur père mais son regard se porte sur le premier étage.

"Comment va vostre mère les enfants? Et vostre tante? Dites-moi tout! Je vous narrerez tout ce soir après l'angélus et devant un bon feu!"

Et de rajouter en regardant Adélaïde: Et pour cette occasion je ferai monter quelques bouteilles de ce cidre doux et pétillant que vous aimez à en mourir, jeune damoiselle.

Sa voix résonne dans le vestibule quand il appelle son épouse: Flily chérie!! Je suis de retours, venez afin que mon cœur se délecte de vostre sourire et ma bouche d'embrasser vos lèvres.

Douce et bonne nourriture préparée avec l'amour de ses enfants, il mange tout en restant debout en savourant jusqu'à la dernière miette et dernière cuillerée.
Merci c'est parfait mais laissez faire le repas par Jeanne. Où est-elle d'ailleurs?

Jeanne frottez le briquet et préparez un somptueux repas pour toute la famille! Et un bain bien chaud également, je ne suis que puanteur dans cette armure.

La père de famille n'avait pas répondu au question que lui avait posé le fils cadet. Bien au contraire il en avait posé de nouvelles."Comment va vostre mère les enfants? Et vostre tante? Dites-moi tout! Je vous narrerez tout ce soir après l'angélus et devant un bon feu!"
Ces questions avaient refroidis l’atmosphère à tel point que la jeune fille ne n'entendit pas ce que dit son père par la suite. Elle lui indiquait avec insistance le vieux fauteuil pour qu'il y prenne place, alors qu'elle courru vers la cuisine. C'est quand la voix de Molière s'éleva avec force que l 'ainée des De Linster accouru pour lui faire lui fit signe de se taire arborant alors une mine triste, sa voix était également empreinte de tristesse quand elle répondit:

-Notre mère est dans sa chambre là haut, elle se repose... Elle a veillée de nombreuse nuit durant espérant votre retour... Je doute qu'elle nous honore de sa présence avant l'aube...

Son visage se referma un peu plus et sa voix se fit encore plus basse alors qu'elle regardait autour d'elle si Maélie n'était pas dans les parages
- Marraine est malade ... très malade, depuis de nombreux mois elle se repose au couvent....

Plus elle parlait plus sa voix baissait de manière à ce que seul son père puisse entendre à présent. Elle ne dit rien sur Jeanne le laissant manger de bon appétit. Il fallu que se dernier élève de nouveau la voix:
Merci c'est parfait mais laissez faire le repas par Jeanne. Où est-elle d'ailleurs?
Question à laquelle là jeune fille repondu si bas que son père ne dut pas entendre
- Jeanne elle est partie ... il y a quelques jours ... Sans un mots

En effet il continuait à appeler, Adélaïde le regarda alors avec noirceur en élevant la voix:

- PERE!!!! S'il vous plais ayez l'obligeance de baisser d'un ton .... Je vais allez vous préparer votre bain pendant que vous racontez vos prouesse de guerre à votre fils.

Elle tourna alors les talon sechement vers la porte d'entrée pour allez chercher de l'eau. Elle fut d’ailleurs vite rejoins par Maélie qui toujours prête à aider demanda :

- Adélaïde je peux aider pour quelque chose?

Adélaïde sourit en douceur, avant de murmurer dans son oreille :

- Monte voir si notre mère dors bien, et profite en pour déposer des serviette propre dans la salle d'eau.

La petite fille s'executa de suite laissant son ainée sortir chercher de l'eau.

Tout en enlevant une à une les parties de cuir noircies par le voyage et les déposant sur un tas afin que la domestique s'en occupat en les donnant au tailleur de la ville, Molière reste sans répondre la bouche bée devant la surprenante et inattendue autorité de sa fille.
Les brassards se trouvant en équilibre glissent lentement vers le sol puis roulent un instant pour s'immobilisés près du pieds de la grosse table de chêne....

Perplexe de ce qu'il découvre en quelques instants il fronce les sourcils en voyant Gwenael s'occuper de l'âtre en cherchant les bûches dans la réserve et la petite cousine courrir se cacher dans les jupons d'Adélaïde. Et son épouse, malade? C'est ce qui expliquerait que ses missives restèrent sans réponses pendant ces neuf longs mois, les-dites missives diminuant d'elles-mêmes de sa part vue les non-réponses... Que c'est-il donc passé dans la demeure familiale??

J'ai laissé mon armure de combat en Normandie dans un moulin que j'ai acheté pendant la trève de Noel, elle me fut bien utile croyez-moi ma bonne vieille armure! Quand au domaine j'espère que ma compagne de batailles s'en occupera, l'achat de ce moulin est scellé par nos deux parties.

Mais que fais donc cette domestique!?

Enfin un sourire revient en même temps qu'un feu crépitant inondant de chaleur la pièce favorite du maître des lieux. Il serre son fils contre lui espérant qu'il comprenne son humeur et découvrant son bras et son torse il lui montre les blessures des combats.

Viens t'asseoir près de moi, je te raconte cela, le temps que le bain chauffe.

-" J'ai rencontré beaucoup d'armées aux fanions que je ne connaissais pas et mon armée à engagée des combats violents. J'avais une compagne de bataille et pendant les percées nous faisions dos à dos pour nous protéger l'un l'autre, arrachant les chairs par nos fléaux et tailladant de nos épées. Mais un jour lors d'un affrontement, regarde cette cicatrice dans mon dos, un jour donc................. "

Maélie fut la première a redescendre, mais toujours sur la pointe des pied en effet elle ne voulait pas se faire remarquer. Et encore moins déranger Gwénaël et son père et se dirigea vers la salle d'eau où elle déposa les serviette avant retourner vers la cuisine où Adèl réchauffait de l'eau. S'arrétant auprès de cette dernière elle dit de sa voie douce:
- Adélaïde, Dame Flily semble très agitée dans son sommeil.... comme les jours passé....

- Je vais aller voir quand notre cher père aura son bain... Ou sont les serviette?

Et les serviettes ont été mise dans la salle d'eau ....
- Je te remercie, tu peux aller te reposez. le soleil n'est pas encore levé profite en.

Après un petit sourire, la jeune Maélie disparue sans un bruit et s'allongea de nouveau dans son lit essayant de se rendormir. Mais ses pensée partaient de nouveau vers sa mère.

Adélaïde quand à elle entra d'un pas rapide dans la grande pièce en entendant la nouvelle réfléction de son père sur Jeanne. Elle s'adressa à celui-ci d'une voix un peu forte. Sa conduite ne la gênait pas vraiment, certe elle ne plairait pas à son père... Et alors ?

- Votre eau semble assez chaude à présent! pouvez vous vous débrouiller ou faut il que je vous remplisse VOTRE bain ??

Elle n’attendit pas vraiment la réponse et s'en retourna vers la cuisine ou elle prit une coupelle d'eau fraiche pour sa mère. Alors qu'elle allait sortir le cadet des De Linster surgit de nul part.
Adèl soit plus sympa avec notre Père cette periode a été également dure pour lui!

La jeune fille le regarda avec un peu de méprit:

- Soit... je te laisse lui remplir sa bassine. Tu trouveras de l'eau tiède dans la cuisine. J'ai une chose plus importante à faire. ...
Elle se dirigea vers l'escalier puis se retourna vers son frère qui déjà se dirigeait vers la chambre de sa cousine. Sentant venir la demande d'aide, Adélaïde ajouta:
Ah et ne t'avise pas d'appeler Maélie laisse la dormir!

A ces mots elle se tourna et disparu dans les escalier se rendant au chevet de sa mère pour la tranquilliser. Adélaïde entra alors dans la chambre de sa mère, s'assit sur le lit murmurant quelques paroles rassurante à sa mère pour essayer de l’apaiser.

J'arrive damoiselle j'arrive, ce bain ne me fera que du bien puis je passerai dans la chambre voir mon épousée. Je m'ennuie d'elle depuis tout ces longs mois sans la voir.
J'ai gardé toujours sur moi ceci, regardez: Son foulard de soie rare qu'elle me donnât le jour de mon départ afin de ne point l'oublier, il me tint la gorge couverte tout au long des batailles, certes il est abîmé et déchiré.

La salle d'eau, claire et spacieuse dont l'unique fenêtre donne sur la mairie se couvre d'une couverture de buée quand l'eau chaude est versée dans le bassin.
Le maître de maison se laisse glisser dans l'eau et son corps disparaît complètement quelques instants, puis son visage souriant refait surface lentement.
Baumes et Onguents sont lissés et étalés consciencieusement.

Quand au cadet il s'affaire à mettre l'eau dans la marmite de l'âtre, l'absence de la domestique se fait ressentir cruellement, Molière continu à s'interroger sur ce renouveau de sa maisonnée...

Il lui semble renaître quand enfin sa prestance est retrouvée dans ses habits aux coutures croisées et aux fins lacets de cuirs.
Son épouse! Un dernier coup dans ses cheveux puis il monte d'un pas lourd et mécanique comme si son corps réclamait le poids des armures de fer et des cottes de mailles serrées. Ses jambes écartées ont prises la forme de la selle de cuir de Péon; Tout en se tenant à la rampe il tente de les mettre droites afin de retrouver la dignité de ses pères et surtout d'éviter les rires des enfants.

Molière entre dans la chambre au volets clos...

Quand Adélaïde entra dans la chambre de sa mère cette dernière était agitée: Sans doute un nouveau cauchemar" . pensa la jeune fille. Elle ouvrit la fenêtre, en laissant les volet fermé, ainsi la fraicheur rentrait dans la pièce mais pas la lumière du jour levant. Puis elle alla s'assoir avec délicatesse sur le lit à ses coté pour lui murmurer que son mari était de retour. Que pour lui elle n'avait plus à s'en faire. Que dans quelques minutes il passerait la porte et qu'il la prendrait dans ses bras.

Alors qu'elle parlait elle passait une serviette fraiche sur le front de sa mère pensant qu'un peu de fraicheur lui ferait du bien. Par la douceur de sa voix et la fraicheur de la pièce Adélaïde avait sut apaiser Flily.

Alors que Flily dormait plus calmement, les pas de Molière se firent entendre dans l'escalier, Adélaïde attendit toutefois que son père ouvre la porte de la chambre pour se lever et embrasser le front de sa mère. mais avant de partir elle lui murmura à l'oreille:
- Il est temps pour moi de vous laisser à present.

Elle se tourna alors vers son père, le regard toujours aussi dure et d'une voix étonnamment douce elle ajouta:

- Faites attention à elle c'est quelques moins loins de vous l'on vraiment affaiblie.....Deux hommes de la famille sur les routes loin de chez eux c'est surement un voir deux de trop

Puis elle sorti de la chambre en refermant la porte derrière elle, la jeune fille avait du caractère et elle avait de qui tenir... Il ne valait mieux pas se la mettre à dos. Dieu seul sait ce qu'elle pourrait dire à son frère le jour où il reviendrait.

Mais l'heure présente était à la préparation du petit déjeuner pour toute la famille, elle descendit dans la cuisine et s'affaira à la tache sans un mot. Elle voulait faire les chose bien c'était le premier repas avec leur père depuis bien trop longtemps.

Molière s'assied sur le lit et lui prend la main, emmêle ses doigts aux siens.

La lumière tamisée donne à la chambre autant de beauté qu'elle avait au temps jadis, quand le parfum d'une soirée de printemps embaumait l'air et que leur jeunesse faisait battre leurs coeurs.
L'air y est spécial, nul part ailleurs on le rencontre, étrange mais si paisible.

Oui Adélaïde à raison, que dire sinon que son devoir était de protéger le duché natal; Peut-être que par les victoires de Ly et des siennes l'Alençon reste libre. Peut-être oui peut-être... Il ne sait plus trop, il regarde le visage de son épouse.

Un sourire

Un baiser sur les lèvres

Une parole

Chérie? Chérie je suis de retour, je suis près de toi, regarde-moi...

Des doigts qui frôlent les joues avec une délicatesse extrême, ces mêmes doigts qui tenaient fermement une lourde épée dans les batailles en Artois. Elles glissent sur une peau si lisse est si blanche...

Je suis près de toi, regarde-moi...

Je ne me lassais pas de caresser la joue blême de celle qui est ma compagne et épouse quand mes pensées dans une éclipse du temps s'égarèrent....

Je me revois enfant dans ma Lorraine natale narguant le pluie et pataugeant dans les flaques des champs inondés par un été trop pluvieux;

Mes petits pieds et mes frêles jambes s'enfoncent dans cette boue alors que le troisième Angélus appelle les fidèles aux Avé ou aux Vèpres; Je me hâte, les bras dégoulinant de cette froide pluie;

Je me hâte de rentrer au chaud, pour changer ces vêtements mouillés qui me collent au dos et aux cuisses;

Je me hâte de vous revoir Vous, celle à qui j'étreignais et tétais goulûment les seins:

Vous êtes loin maintenant..... Votre âme se repose désormais en paix loin de mon amour et de mon coeur.

J'aimerai oui je voudrai vous revoir chère nourrice aux joues rondes et au tablier déchiré;

Vous qui me tiriez les oreilles pour me rappeler mes devoirs puis tendrement vous me preniez contre vous me bercant dans vos bras pour remplacer celle qui par un froid jour de décembre fut emportée...

Que ne suis-je pas Celui qui donne la paix?

Faut-il boire l’hydromel jusqu'à déraison pour oublier un passé qui torture et qui rend las de la vie?

Combien de temps s'est écoulé depuis que je suis à son chevet? Je ne sais pas; Un crissement du parquet de bois me fit sortir de ma torpeur; "Mon épouse, mon Unique amour je vous aime," lui murmurais-je alors.

Très lentement Flily émergea de son long sommeil : sans aucun doute ce fut la douce voix de son mari qui la ramena à la réalité. Lentement elle ouvrit les yeux, découvrant petit à petit le visage de son mari… Ce visage qu’elle connaissait si bien, mais aujourd’hui … elle le redécouvrait … un peu plus dure qu’il y a quelques mois, les épreuves de la guerre ne pouvaient que laisser quelques traces.

Mais d’une manière se sentait plus légère : le jour tant attendue était enfin arrivé : d’abord un sourire doux, puis une main tendue vers son visage … enfin une faible voix :
- Quelle joie de vous retrouver à mes coté mon très cher mari

Elle posa alors la tête sur le cœur de son mari… pour retrouver son agréable tempo… et vérifier une ultime fois qu’elle ne rêvait pas.
- Le battement de votre cœur est comme un rayon de soleil qui ravive mon âme. Sans soleil une fleur semble se faner… Et mis à part votre visage durci par les épreuves.. vous n’avez pas mangé mon très cher amour.
Puis sans un mot elle se blottit contre son mari se sentant revivre un peu plus.

Rassuré par ses paroles Molière enlace tendrement son épouse puis passe sa main dans la longue chevelure afin de revoir ce visage rieur qu'il connait si bien.
Hors de question pour lui d'aborder ces questions qu'il se pose depuis son entrée, le pourquoi de l'absence de la gouvernante, le manque de courtoisie d' Adélaïde...

Je ne te quitterai plus cher Ange ce fut un temps si long loin de toi! Il lui montre alors l'écharpe, cadeau de son épouse lors de son départ. Elle restât autour de mon cou lors des batailles et des affrontements, me protégeant du froid et des maux, et me rappelant constamment ton amour.

Désireux de voir encore un beau sourire naître sur le visage de Flily, Molière pose l'écharpe en piteuse état sur le lit.
Il va falloir m'en refaire une nouvelle mais je garderai celle-ci précieusement, promit-il.

Glissant sa main sur la joue blême il reprit après quelques instants:

Veux-tu que nous sortions dans le jardin? Cela nous fera du bien, le soleil est doux.

Il fallu quelques minutes a Flily pour retrouver quelques couleur. Mais
la présence de son mari a ses cotes lui fit le plus grand bien. Elle
lui caressa la joue et lui sourit de nouveau avec tout son amour.
Puis posant son regard sur l écharpe posée sur le lit, elle ajouta :

- je le sentais a chaque instant que j étais en partie avec vous sur le
champs de bataille. Il me faudra vous en refaire une, ce qui sera une
bonne raison de mettre Adélaïde a la couture....

Un
nouveau sourire d espoir se dessina sur le maigre et fatigué visage de
Flily. Elle posa la main sur celle qui etait posee sur ca joue, puis se
tournant vers son mari comme pour ce lever elle entendit sa proposition:

- C est une très bonne idée que vous avez la, un bain de soleil me fera
le plus grand bien et j aurais plaisir a redécouvrir notre jardin puis
peut être après la village ou la foret a vos cotés

Mais
si toujours très présente, la fatigue avait mentalement disparu de chez
flily. Même si le son de sa voix n y laissait aucun doute sur la
faiblesse de celle ci. Elle continua dans une petite voix :
- demandons a Adeélaïde de nous preparer un picnique le temps que je me refasse une beauté pour vous...

Elle etait levée a présent, elle prit quelques avetement puis se
rapprocha de son mari lui offrit un petit baiser. Puis il descendirent
tout deux, Flily laissa Moliere dans le salon puis se dirigea vers la
salle d eau.
- je vous retrouve au plus vite cher amour.

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