Evenements en famille

[Tarbes est sous la pluie depuis quelques jours.]La fraicheur se fais ressentir et les enfants sont priés de rester à l'intérieur ceci pour éviter quelques maladies dues à cette pluie froide.Il va sans dire que l'ennui s'installe et que les enfants, habitué à jouer dehors, tournent en rond comme deux poissons rouges dans un bocal.Flily occupée à faire ses comptes et comme dans ses habitudes elle note tout en différentes couleurs. Mais en cherchant dans sa trousse une couleur manque pour qu’elle puisse terminer ses notes : Adeeellleee mes crayons de couleurs sont où? Mon verrrttttttt clèèèèèèèèèèèèrrrrrrrrrrrr!La petite Adélaïde pas trop dans son état de politesse pour cette journée la regarde et répond : Pas vu mamannn! Roo toujours môa!En croisant ses bras et en se retournant pour faire sa mimique préférée en boudant, elle voit son frère faire un maquillage sur sa poupée adorée avec le crayon tant recherché par Flily.Son visage devient rouge devant la terrible torture que semble endurer alors sa poupée d’amour prénommée Marie. RAAAHHH MMéééé ça va ta tête!!!??? Leur maman hoche la tête et récupère le crayon. Ralala Lyyyy! Ta sœur a prit une dispute à cause de toi.Inutile de dire qu’Adel en rajoute sur le dos de son frère. Méé oui quoi pff rien de bon dans la tête ces garçons! Elle lui prend sa poupée et lui tire une magistrale langue.Flily les regarde et ne sachant plus à qui donner la remontrance gronde alors sa fille. Roooo Adeélaïde voyons ce n'est pas des manières ça !! Mademoiselle se met à bouder. Si na!!Aïe aïe papa s’en mèle. Adel ne répond pas ou ca va mal finir!!Rahhh voila c'est ma fôteee maint'nant OUIIINNNNNNN!! Aux larmes d’ Adel Flily ouvre ses bras à sa fille. Entre ‘temps Molière se glisse dans son fauteuil l'air abattu et laisse tomber ses bras en hochant la tête. Et j'en ai 3 !!!Flily rit. C'est toi qui les as fais hein Moliere regarde Flily l'air malheureux... Ouiiii OUIIIN aussiiii.Adel s'arrête de pleurer et ouvre grand ses yeux. Molière ne se retient plus et commence à rire en voyant le regard désabusé de sa fille.OUIINNN et en plus il me moque!!!!!!! Flily reprend la petite entre ses bras. Allez vient ma puce. S’approchant en cachant son sourire elle donne une tapette à Molière qui lui est plié de rire en entendant sa fille. Il essuie une larme.

[Tarbes est sous la pluie depuis quelques jours. Suite]

Ly arrive en sautillant près de Molière: Quoi y a eu hein?
Son père le regarde un peu surprit par le langage de son fils. « Quoi y a eu? » Que c'est-il passé dit-on Ly.

Un peu en retrait Flily fait un groos câlin à sa fille qui se calme lentement, sa tête posée sur son épaule et laissant glisser encore quelques petites larmes. Ly cherche quelques choses puis ses yeux se posent sur Marie la poupée martyre. Flily l’observe. Tss tsss attention toi!

Ly va jouer avec ton armée, c'est un jeu de garçon pas les poupées. Allez ouste !
Méé papa tu ne comprends pas... Ly prend un air sérieux. Je voulais en faire un général de sa poupée alors je l'a peinturluretée.

Aaaaaaaaaaaaaaaah mééé non heiiiiiiiiiiin!!!! Elle porte paas les armes ma poupée, s’indigne Adélaïde.

Pfff bin je vais lui en donner. Il montre deux morceaux de bois grossièrement ébarbé avec un quelconque couteau.

Na! Rien du tout de ma poupée !! Elle descend des bras de sa maman et récupère la dite poupée avant qu’elle ne se retrouve enrôlée de force dans l’armée sous le commandement de l'impitoyable général Ly.

Molière essai de divertir Ly afin qu'il pense à autre chose que cette poupée de chiffon. Et dans ton armée il n'y a pas de généraux? Tu as de beaux chevaux avec et des soldats prêts à se battre pour ton royaume.
Siii bien sur, bon j'ai compris... Cette fois c'est à Ly de tirer une grande lichette à sa sœur.... Il monte en courant dans sa chambre avant que la foudre ne s’abatte sur lui.

Adélaïde le regarde avec ses grands yeux rougis par les pleurs, son visage étant rouge cramoisi et sort un son entre ses dents serrées. Greeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuu!!!

FLILY?!
Ahh Flily mon Coeur, viens j'ai à te parler. Le marquis laisse sa plume sur le parchemin griffonné de quelques lignes. On pouvait-y lire:

Amphytrion,

comédie en trois actes dédiée à damoiselle Ysalyne De Paimpont en remerciement.

"Jupiter, le roi des dieux, est tombé amoureux d’Alcmène, la jeune épouse d’Amphitryon qui est parti à la guerre. Profitant de l’absence de ce dernier, il envoie Mercure, son messager....."

Sa douce vint alors sur ses genoux et Molière lui caresse doucement le visage, la trouvant encore plus belle et radieuse que d'habitude.
Comme il l'admire parce qu'elle a traverser le Royaume de France pour le rejoindre avec les deux enfants et dont la grossesse était avancé du troisième.
Comme il l'admire de sa façon d'être elle-même et ceci dans toutes les situations compliquées et quotidienne de la maisonnée.
Comme il l'admire quand elle porte sur lui ses yeux brillants, oubliant ainsi le caractère volcanique de son mari.
Comme il l'admire quand simplement elle lui dit: "Viens Molière, viens près de moi".

Mon Âme, désirais-je lui dire après cette éclipse de mes pensées, mon Âme bientôt nous partons de Tarbes. Ce n'est pas récente nouvelle j'en conviens, mais voila que le temps est proche et que mes affaires prennent bonnes tournures. Il me reste le champ à vendre mais nous partirons même sans l'avoir vendu.
Préparons bagages et baluchons, ainsi que victuailles pour les enfants et pour nous-même car nous partons vers le pays des brouillards.
Nous laisserons ici nos souvenirs ainsi que certains livrets de mes faits. Certes je ne crois pas pas que mon nom soit connu par ici dans les générations futures. J'espère juste avoir laissé une empreinte, rien de plus.
Ce qui compte Doux Amour est que nous soyons ensemble.

Ses lèvres se plissèrent pour faire apparaitre un faux sourire. Il regrettera cette ville bien qu'il ne connut que peu de gens.

Des feutres frappent doucement les cordes d'un piano, récemment acquit par le marquis. Molière par son regard invite son aimée à s'assoir à son côté. Ses doigts glissent majestueusement sur les touches d'ivoire tel des caresses sur le corps de sa compagne.

Il lui murmure: -"Amour, je ne sais combien de fois je t'ai dis que je t'aimais. Sans doute pas assez souvent. Je t'aime tu sais...!!" Un sourire complice à celle qui depuis tant d'années le soutient et est près de lui. Son amour pour elle n'a pas flétrit.

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Ses doigts suivent ses pensées, parfois rapides, parfois lents et restent au dessus des touches, hésitant avant de reprendre la mélodie, la dernière de la maison de Tarbes. Les notes se propagent engendrant un bien-être qui se répand dans la maison...

Adélaïde les rejoint, s'assoit entre les deux et de ses petites mains accompagne Molière en souriant et en battant la mesure avec sa tête.
Quatre mains unis sur un piano qui engendrent une mélancolie puis une joie; Quatre mains tel un quatrain qui unit des mots impérissables.