Une tentative de fugue

Adélaïde commençait à s'ennuyer... voila déjà plusieurs mois qu'ils n'avaient pas bouger de la maison mortagnaise....

Les escapade de l'année passé lui avait donné une envie de voyage, et
d'évasion. Elle avait grandi depuis qu'ils avaient tous ensemble
traversé le royaume pour retrouver leur père...

Les images lui revenaient en tête en ce merveilleux après-midi d'été ou
les oiseaux chantaient dans le jardin. Regardant les arbres fruitiers,
elle se rappela de verneuil et Rochechouart où elle avait grimpé dans
les arbres ... Elle regarda vers la maison, et ne vit personne....
alors une idée lui traversa l'esprit .....
Et si le temps d'une journée elle s'absentait .... Et si elle prenait la
route. Après tout les parents étaient très occupé en ce moment .....
Et Ly partirait bientôt sur Alençon ....

Si elle partait ne serais-ce qu'une seule journée personne ne le verrait

C'était donc décidé.... Comme l'avait fait sa mère alors que sont frere
et elle n'étaient que des enfant elle attendrait la nuit que tout le
monde dorme dans la maisonnée pour s'en aller... Il ne lui restait que
quelques affaire à préparer attendre la nuit tomber ....

Le soir elle prépara le repas avec Jeanne comme si de rien était. De
même pour le repas.... les parents parlaient de tout de rien... enfin
surtout de blé de farine et de pain.... Puis de Ly pour préparer son
départ sur Alençon .... Au moment du dessert Adélaïde se leva pour
ramener le plat principal à la cuisine:

- Je vous dis bonne nuit je vais aller dormir...

Elle fit un bisou à ses parents,
ébouriffa les cheveux des ses frère puis couru vers sa chambre préparer
ses affaires. un petit sac blanc dans lequel elle mit juste une tenue
pour le surlendemain.

La nuit tombé et pensant que tout le monde était allé dormir, elle mit
son baluchon sur l'épaule puis sorti lentement avant de se rendre compte
que sont père lisait toujours devant le feu. Elle voulu faire demi tour
comme si de rien était... Mais trop tard Molière leva la tête vers sa
fille

-" Où donc allez-vous ainsi jeune demoiselle? Il est tard ne le voyez-vous pas?"

Je fronçais les sourcils pour paraitre courroucé mais mon sourire et mes bras tendu vers ma fille la fit accourir vers moi.

Elle se blottit sous mon habit de soirée, comme quand elle était petite,
cela fait si déjà longtemps maintenant. Sans doute a-t-elle besoin d'un
réconfort, sans doute oui, sans doute...

La rassurant par quelques baisers paternels je pris la parole.

-"Et bien que ce passe-t-il donc Adélaïde? Avez-vous quelques idées de vagabondage ou d'errance sur les chemins du Royaume?"

N'attendant pas sa réponse et connaissant le caractère de ma petite rose je repris:

-" Et que
diriez-vous si nous allions ensemble chasser les vertes grenouilles et
pécher le Sandre? Les jours passent et nos devoirs nous font penser que
tout va bien pour nous, mais je constate que nous en oublions nos
enfants."

Je regardais alors avec le plus beau
des sourires cette merveilleuse jeune fille au teint rose et aux cheveux
bouclés. La serrant contre mon cœur je lui fis comprendre qu'elle
pouvait me parler sans crainte.

Adélaïde
referma son visage, la tête légèrement baissée... elle laissa tomber
son baluchon près du mur, puis après un instant d’arrêt elle couru se
blottir dans les bras de son père. Elle resta un moment silencieuse la
tête posé dans le cou de son père elle ferma les yeux. Son père parlait
mais elle n'osait pas vraiment répondre.

Quand son père proposa une journée de pêche cela voulait dire une
journée au moins en dehors de leur village. Elle redressa la tête pour
offrir un sourire à son père.

- Pardonnez moi..... père.... C'est juste que je m'ennuie ici ... Et pour pêcher c'est plutôt à Alençon... la capitale ....

Je pensai que la pêche au fruit c'était mieux ... tu sais comme quant on
est revenu ici et que l'on montait au arbre tout les deux pour ramasser
des cerise...

Avant de finir sa phrase elle sauta des genoux de son père, reprenant un air plus enjoué en le regardant elle ajouta:

- Alors on prépare nos affaire ce soir pour partir demain matin ou après mangé le midi ? S'il vous plait père!

Tout en me grattant une barbe naissante je réfléchis un instant et cette
idée de s'évader quelques temps des affaires de Mortagne me réjouissait.

-" Non
aussi rapidement ce n'est pas possible, nous avons des travaux en cours.
Laissons passer le Jour du Seigneur et nous pourrons aller alors vers
Verneuil, nous serons plus dans nos aises alors.
Mais je dois en parler à vostre maman bien évidemment. Il faudra que....."

Je n'ai pas eu le temps de terminer ma phrase qu'Adélaïde courrait déjà
dans la maison à la recherche de Flily pour lui annonçait que "Ouiii-on-va-chercher -des-melons-à-Verneuiiil-MAMAAANN-JEAAANNE-PRÉPAREZ-VOUS!"

Tard
dans la nuit alors qu'elle dormait, Jeanne fut réveiller par un cri. La
voix lui était connu, c'était la jeune Adélaïde... La gouvernante se
leva d'un bon puis sortie vers le couloir:

- Mademoiselle Adélaïde que se passe t'il ?
Qu'est-ce donc qui vous fait crier de la sorte?

Elle regarda autour d'elle puis
remarquant la présence du père de la jeune demoiselle. Elle resta un
moment sans rien dire avant de se tourner vers ce dernier.

- L'heure est bien tardives messire... Que nous vaut cette humeur festive en cette nuit ?

Attendant une réponse elle se dirigea lentement vers le cuisine pour se prendre un verre d'eau quand la voix de Gwenaël se fit entendre:

-" M'sieur l'marquis! M'sieur l'marquis! Y avait quelqu'un à la porte qui a laissé
cela. Je suis partis vers la cuisine pour boire un verre d'eau et
ensuite préparer les baluchons quand j'ai vu ce courrier sur le tapis
d'entrée et je crois que c'est quelqu'un qui était là parce que..."

Molière fronce les sourcils et
interrompe la nourrice. Mais qu'ont-elles ces dames à discuter tant
alors qu'il est l'heure d'aller rejoindre leurs doux draps?! -" Mais oui Jeanne calmez-vous voyons. Quelques messagers en retard sans doute, aimant la vinasse plutôt que leur travail."

Il prit le parchemin et fut surprit quand à son contenu. -" Jeanne allez quérir vostre maîtresse, nous avons une invitation à une noce, celle de dame Lisandre."

Adélaîde à ces mots couru vers les chambres en hurlant: -" ON N'EST INVITEEEE EUUUU! ON N'EST INVITEEE EUUUU!!"